La fin de semaine, le week-end, Jacques Toubon et les anglais – Titre prometteur

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Pose toi avec un café tu vas apprécier cet article…J’suis sûre

On est lundi et le lundi on ne va pas se mentir, c’est compliqué. 

Cette journée annule tous les bienfaits de la fin de semaine. Oui, icitte on dit fin de semaine et pas week-end. Les premiers jours quand on te dit « je te rappelle fin de semaine », tu te demandes si ce sera pour jeudi ou vendredi. Avoue que ça prête à confusion si tu es français. 

Et puis finalement, ce mot tu apprends rapidement à l’aimer.

Déjà parce que fut un temps, en France, on nous a proposé de réduire les anglicismes en disant vacancelle (je me fais encore pipi dessus de rire) en lieu et place de week-end.  Pour ton info, et parce que peut être que grâce aux quelques lignes qui suivent tu pourras entamer une discussion passionnée avec tes collègues au café demain, vacancelle était inscrit dans la Loi Toubon de 1994 sur l’emploi de la langue française (surnommée la loi AllGood parce qu’on sait rire hein…et qu’est ce qu’on se marre) et personne n’a jamais dit vacancelle je pense. Pour autant, cette loi, qui n’était pas si inutile, a bien failli nous coûter nos relations avec une partie de la classe politique de Grande Bretagne. C’est vrai que ça aurait été dommage on était en 1994, nous avions voté le passage à l’euro depuis déjà deux ans – enfin quand je dis nous…je suis bien trop jeune! – et certains savaient déjà que la seule situation qui leur conviendrait serait celle qui les contraindrait le moins en leur apportant tous les avantages. Puis, une sortie de cette Communauté était impensable, impossible – la preuve cette éventualité n’était pas prévue par les sages (les mêmes qui n’avaient pas prévu non plus qu’un Etat membre pourrait présenter des bilans moins opaques que la réalité…des Sages)- il était donc urgent de s’assurer que la Grande Bretagne ne se vexerait pas d’une loi qui concernait notre patrimoine linguistique et notre pays intra-muros -le maître mot: pas d’ingérence. Il était important de ne pas vexer cet Etat membre, les représailles auraient pu être d’une extrême violence en témoigne cet extrait du midi libre du 31 juillet 1994 :« Au demeurant, la plus virulente des critiques est venue du député britannique conservateur Anthony Steen qui, en représailles au projet de M. Toubon, a déposé une proposition de loi visant à expurger de la langue anglaise des mots français très employés ». Je suis en PLS (tu vois que je suis jeune).

Quoiqu’il en soit, nous avons toujours dit week-end, comme disons bistro ou sofa, et ces mots sont passés dans le langage courant. Personnellement, ça me va bien comme ça. Sauf, si demain une loi proclame l’obligation de dire « Samanche » ou « Sadim » auquel cas, je vote pour forcément.

Ensuite, parce que « fin de semaine » c’est prometteur! Un peu mystérieux et ça sent le voyage (si, mouche toi et essaye à nouveau bon sang, mets y du tien!).

Bref, tout ça pour nous souhaiter bien du courage en cette journée et te dire que la fin de semaine (en français comme en québécois n’a jamais été aussi proche.

Pour te motiver, demain, je te propose un article sur… allé, je ne te le dis pas, ce sera la surprise!

Enjoy ton début de semaine et stay tuned!

PS: D’ici là, il y a un podcast très intéressant de Cécile Lazartigues Chartier, consultante en interculturel pour L’art et la Manière, sur RMF Radio sur le poids des mots car si nos mots sont communs, en raison de notre patrimoine culturel, il en est tout autre de leurs définitions.

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