
Tu te souviens de tes années lycée où après avoir passé une super fin de semaine avec tes amis, tu finissais tes devoirs – parce que bon on est en avril et même si t’étais large pour la révision du bac, tu le voulais quand même- la boule au ventre. Puis, plus la soirée avançait et plus ta mélancolie dominicale se transformait en spleen quasi-baudelairien – ton bac français n’était pas loin, quelques souvenirs il te restaient – Bim! une anastrophe direct, et pourtant mon bac français n’est pas si proche (enfin, pas si loin, suis pas si vieille…l’âge c’est dans la tête).
Et ce stress, ce blues, tu l’as encore le dimanche soir et tu n’es pas seul. Une étude Monster de 2008, nous informe qu’approximativement 1 personne sur 2 dans les pays européens et 7 sur 10 dans les pays d’Amérique du Nord en souffrent. Savoir qu’on est pas seul, ça a toujours un petit côté rassurant. Tu sais, c’est un peu comme ces personnes qui te diront qu’elles préfèrent mourir en avion – article joyeux aussi.
Il y a certainement autant de personnes atteintes du blues du dimanche que d’origines – la splendeur de la psychologie. Peut être est-ce parce que le dimanche soir clos une période de vacancelle – il me parait important de remettre ce mot au goût du jour- où rien (ou presque) ne t’a été imposé pendant deux jours et que tu sais que dès demain tu retournes dans un cycle que tu ne maîtrises pas totalement. Tu seras happée par tes obligations professionnelles, ou familiales ou les deux, on recommence à préparer des lunchs, des collations, à faire le taxi, les réunions… et tu te remets dans cette fantastique ambiance de « ma vie ne m’appartient pas » dès le dimanche soir- j’avais dit article motivant !!!.
Bref, il te faut te ré-approprier cette journée afin que tu profites du moment présent.
Ce dimanche pluvieux (à Montréal tout du moins) peut-être l’as-tu passé en « pantouflard mélancolique », vagabondant de pièces en pièces – tu as donc des pantoufles et plusieurs pièces, ça va la vie?
Peut-on mettre ce stress sur le fait qu’on nous a retiré nos séries du dimanche de fin d’après-midi – high five enfants des années 90!!! – ou le fait que TF1 ait viré Claire Chazal du JT de 20 heures du week-end – parce que la petite moi de 9 ans pensait que comme Claire souriait, c’était pas grave…Je suis complètement passée à côté des nombreuses catastrophes, merci Claire!
Finalement, l’important n’est pas tant de savoir pourquoi tu fais ton petit caca nerveux du dimanche soir mais de savoir comment gérer la situation ma petite drama-queen, car le dimanche est une journée dont tu es sensée profiter.
Je te livre sur un plateau numérique les éléments qui te permettront de passer une meilleure journée – foi de moi ça fonctionne, argument commercial non fallacieux car je n’ai rien à vendre.
Change d’organisation

Je veillerai à utiliser un ton un peu moins péremptoire la prochaine fois.
1- Prépare ton lundi, le vendredi. Le vendredi avant de quitter ma job – je sais, je suis bilingue- je fais ma liste de ce que je dois faire le lundi. Ainsi, le dimanche soir, je sais déjà quelles sont les tâches passionnantes qui composeront mon lundi matin. Ce qui t’es connu t’effraie déjà moins – NB: ce n’est pas valable pour tout dans la vie. Ainsi, tu peux appréhender ta fin de semaine l’esprit plus serein…mais ça n’est pas suffisant.
2 – Fais de ton dimanche, un samedi. Non, il n’est pas question de prendre ta réunion de lundi matin pour l’after qu’elle n’est pas – encore que, personnellement je suis pour, décomplexons un peu le monde de l’entreprise. Il s’agit plutôt de faire en sorte de ne pas garder toutes tes tâches ménagères pour le dimanche. Prends toutes les tâches les plus lourdes pour toi, mets les sur un seul et unique jour….d’après toi, tu vas la kiffer ta journée? je te donne un indice : NOPE! Prends toi un semainier et note tes tâches au fur et à mesure de la semaine. Tu verras, tu auras plus de temps le dimanche pour faire autre chose que ta vaisselle, passer ton aspi, changer les draps etc…Je sais que le soir, après ta journée de travail, le transport – vieux souvenir du RER A-, la course du « école_bain_diner », tu n’as qu’une envie: te caler sur le canapé et stalker la vie de tes anciens camarades de classe…mais sincèrement ça ne t’apporte rien et pire tu n’en est même pas content.
Prends l’air

3.Va boire un café avec tes amis. Dans l’après-midi ou en début de soirée, va boire un café avec une amie. Fais ça comme un rituel. Comme certains vont au sport, va boire un coup – ça ressemble tellement à un slogan des années 80. Tu auras compris ce que je veux dire : il faut que ce rendez-vous devienne une obligation pour les jours où tu vois la neige, la pluie, le vent -tout ça en même temps- par la fenêtre et que tu es à deux doigts d’annuler.
4. Sors. Va marcher, courir, ramper si tu veux à l’extérieur. Prends un grand bol d’air frais et de lumière naturelle. Là encore, fais le en famille ou trouve toi un compagnon de route qui t’empêchera de faire demi-tour au bout de 30 secondes.
Recentre-toi sur toi

5. Déconnecte-toi. Le dimanche, ta journée off des réseaux sociaux. Pour profiter du moment présent, le mieux reste encore de le vivre. Tes yeux fixés sur ton écran de téléphone ne te remonteront pas le moral- je te prépare un article sur ton moral et les réseaux sociaux – en revanche profiter avec eux de cette soirée oui, et ces mots de Grand Corps Malade décrivent parfaitement mon dimanche soir maintenant:
« Parce qu’avec eux le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s’est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c’est eux, parce qu’ils sont là, je n’ai plus peur du dimanche soir »
tu ne peux pas avoir le blues quand tu as un devoir à terminer (celui qui aurait pu être fait le vendredi soir avec les autres), un maillot de soccer à laver, une gourde à retrouver, des chaussettes à pairer….- ce verbe n’existe pas je suis attérée.
L’autre avantage à te déconnecter toute la journée de dimanche, c’est que si lundi matin tu as une place assise dans le métro ou le bus, tu vas pouvoir scroller à mort, et ton temps de trajet ressenti sera divisé au moins par deux – je n’ai aucune étude scientifique à te proposer comme source.
6. Relaxe-toi. Fais du yoga, médite, lis, écoute une playlist motivante, prends un bain. Te relaxer te permettra de soulager ton stress, ton anxiété et ta phobie du dimanche soir.
7. Reprends ta passion en main. Tu te souviens que tu aimais dessiner quand tu étais plus jeune, ou écrire ou faire de la photographie? Et bien, dis toi que le dimanche est la journée parfaite pour te ré-approprier ta passion.
Vois les choses différemment

8. Pas de bras, pas de chocolat, c’est un peu le principe. Pas de jours chômés, si tu ne travailles pas. Bref, ne pleure pas parce que c’est fini, réjouis toi parce que c’est arrivé. Ce n’est pas dans la nature humaine de réfléchir ainsi, et pourtant, je pense que plus tu vieillis et plus cette façon de voir les choses s’impose à toi. Et si elle ne s’impose pas naturellement, force toi, sinon tu seras en permanence à la recherche du temps passé.
9. C’est la fin de deux jours où tu as bien profité, et c’est ça qui te déprime finalement? Alors, il me semble que profiter de ton dimanche après-midi pour préparer ton futur week-end ou tes prochaines vacances est la solution. Tu te motives indirectement à retourner au travail lundi.
10. Le dimanche soir, finalement, c’est une renaissance, tu vis l’aube d’une nouvelle semaine et libre à toi de devenir ce que tu veux être cette semaine qui s’en vient…- disclaimer: même avec tous les efforts tu ne seras pas astronaute danseuse la semaine prochaine, pardon. Tu trouves ton travail morose, tes collègues ne te sont pas si sympathiques finalement et tu aimerais un peu changer d’air. Pourquoi ne pas profiter de deux heures de ton dimanche pour trouver une association qui recherche des bénévoles, ou te mettre en quête d’un travail plus passionnant?
Cet article a pour unique vocation de trouver des petites choses qui te permettront de mieux appréhender ta semaine à venir. En revanche, il fait écho à un mal bien plus profond celui du mal-être dans l’entreprise, qu’il faut prendre au sérieux et pour lequel il est préférable de se rapprocher de professionnel de la santé ou et d’un avocat en droit du travail spécialisé plutôt que de lire des articles de blog qui apportent des solutions globales. Plus sérieusement, si tes crises d’angoisse deviennent plus fréquentes, voire se transforment en crise de panique, n’hésite pas à en parler à ton médecin, n’aies pas honte il soigne des hémorroïdes, je pense que c’est bien plus gênant – si tu as des crises d’angoisse et des hémorroïdes, consulte aussi, je reste persuadée qu’il y a beaucoup plus malaisant...je trouverais je te promets.
Finalement, ce qu’il faut retenir de tout ça c’est que pour avoir un dimanche heureux il faut un dimanche occupé par des choses qui te font plaisir et que tu ne peux plus continuer à te conforter dans ton incohérence: ruiner ton dimanche soir, c’est donner raison à ton lundi. Résiste!
Sur cette bonne parole, je te laisse, j’ai des chaussettes, des gourdes, des cahiers à retrouver….enjoy!